Interview Matthieu Urban

Interview Matthieu Urban

Peux-tu te présenter rapidement ?

Salut et merci ! Oui, je peux ! Je m’appelle Matthieu Urban et je suis né en 1985 à Thionville, en Moselle. J’ai traversé la France alors que j’étais encore enfant et j’ai atterri dans le sud, juste à côté de Perpignan, endroit où je réside toujours actuellement, où je suis électricien le jour, et romancier la nuit et le weekend.

Quel est ton âge ? 

36 années, le bel âge, la maturité, le charisme…

Comment en es-tu venu à écrire ?

Les mots ont commencé à me démanger alors que ma femme et moi attendions notre fille. À l’été 2011, j’ai coup sur coup enterré mon père, accueilli Gaby… et attrapé la plume ! Plume qui sera travaillée, affutée, remise en question, mise à l’épreuve, testée et malmenée jusqu’en mai 2017 où un nouveau décès, celui de mon grand-père, m’affectera bien au-delà de ce à quoi je m’attendais. C’est au retour de ses funérailles que j’ai décidé de faire table rase, de supprimer tout ce que j’avais écrit jusqu’ici et d’entamer la création de l’univers et la rédaction de l’Artisan Meurtrier…

Peux-tu nous parler de ton dernier livre ?

Mon dernier livre est également mon premier. Il s’agit de l’Artisan Meurtrier, qui est l’histoire de Chef, un chasseur de primes flamboyant et de Basile, son assistant empoté. Dans ce texte divisé en nouvelles, on suit leurs quêtes de gloire et de fortune au travers de sept différentes aventures, chaque nouvelle étant plus ou moins un nouveau contrat. Toute cette histoire est parcourue par plusieurs fils rouges, dont un en particulier : Chef souhaite racheter la Croisée des Mondes, son lieu de résidence, qui est une ville plutôt… atypique.

Quels sont tes projets en cours ?

Niveau texte, je suis actuellement en train de terminer L’Odyssée d’Youzeff (L’Od’Y) que j’aimerais sortir courant juin.
Alors, ce n’est pas la suite de l’Artisan Meurtrier, mais l’histoire de Youzeff (sans blague ?!), un jeune garçon malmené par la vie partant quête de vengeance, toujours dans le même univers. Il y a certains personnages en communs, ainsi que certains faits, mais l’un et l’autre, même s’ils se complètent, peuvent être lus indépendamment.
Dans L’Od’Y, j’ai souhaité traiter la partie la plus sombre d’un bout de mon univers, (Numéro Trois, le monde principal) en particulier de la ville de Ravine. J’ai remplacé le vernis comique et les punchlines par du sang, du sable et de la violence.
Sinon, je suis toujours en train de composer les BO de mes textes, de les faire illustrer, de faire des figurines de mes personnages principaux… Tout mon temps, tout ce que je fais est consacré à épaissir mon univers chéri, si précieux à mes yeux.

Où trouves-tu l’inspiration ?

Dans le quotidien. Un paysage peut me donner une idée de scène, tout comme une simple conversation peut faire naître un personnage dans mon esprit. Je suis un jardinier, j’aime laisser germer les idées et utiliser celles qui se présentent à moi sans forcer. Je fais mes recherches pendant la rédaction et je tricote en aveugle. Même si je sais exactement où je vais et quelle fin je désire, il m’arrive souvent de prendre des chemins inattendus. C’est ce que je préfère dans l’exercice : organiser le chaos.

Quelle est ta séance d’écriture type ?

Je vais décrire la séance idéale : 8h – 20h seul devant mon ordi avec de la musique et du café. J’ai généralement beaucoup de mal à m’y mettre, et je commence souvent mes sessions par un peu de BL. Puis je relis certains passages de mon texte en cours afin de m’y replonger. En moyenne, j’écris jusqu’à 2000 mots, mais ma journée tourne plus souvent autour de 1500. Je suis lent, et je travaille mes phrases X fois avant de les valider. C’est compensé par le fait que je ne réécris que peu, au final.

Quel est ton auteur préféré ? 

Ils sont quatre : Barjavel et Sapkowsky pour leurs textes en général, Tarantino et Astier pour leurs dialogues.

Quelle est ta citation ou ton expression favorite ? 

Je vais prendre une des miennes si tu permets, tirée de L’Od’Y :
C’est à celui dont le talent est de voir dans le noir que revient la charge de guider les autres au travers de la nuit.
Le Sheegi

As-tu d’autres passions ? 

La musique évidemment ! D’ailleurs si vous me connaissez un tout petit peu vous savez que je compose des BO pour mes textes.
Sinon, j’adore tout ce qui est créatif et qui peut m’aider à étoffer mon univers : peinture, illustration, modélisation, vidéo… je m’essaie à tout et je m’amuse avec tout !

Quelque chose à ajouter ?

Un grand merci à toi pour avoir pensé à moi, et un autre très grand merci pour tout ce que tu fais pour les AE et le Booksta en général.
Ah, oui, pensez à laisser des commentaires sur Amazon ! C’est vraiment très important, surtout pour les AE ! Gros bisous !

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