Peux-tu te présenter rapidement ?
Je suis KeoT, auteur nouvelliste et romancier, je me consacre à l’écriture à plein temps depuis 2017. Mes univers principaux gravitent autour du contemporain, avec un accent sur le hacking, la tech et les personnages un peu loosers, mais j’écris aussi de la fantasy, du fantastique et de la SF !
Quel est ton âge ?
30 ans
Comment en es-tu venu à écrire ?
C’est en découvrant les nouvelles de H.P. Lovecraft, vers mes 15 ans, que j’ai eu envie de « faire pareil » et de me lancer à mon tour dans l’écriture de textes courts ! C’est le format qui m’a suivi longtemps par la suite, je me suis mis au roman tardivement, en 2020.
Peux-tu nous parler de ton dernier livre ?
C’est une novella, « Botnets de Noël », parue en décembre 2022. On y retrouve l’héroïne de mon premier roman « Conditions Générales d’Usurpation », Melissa, dans une nouvelle histoire de hackers éthiques (les « gentils » hackers, qui cherchent à protéger et améliorer la sécurité) VS des hackers black hats (les cybercriminels qui cherchent à gagner de l’argent avec leurs attaques).
Le titre l’indique (je suis fier de ce jeu de mot… hahaha), cette histoire se veut un « épisode de Noël » comme dans certaines séries américaines, avec l’ambiance et une bonne partie des codes, mais avec plus de hackers (et de hackeuses)…
Et comme toujours avec mes histoires tech, j’essaye toujours d’être à la fois juste dans la partie technique, tout en étant totalement accessible même si l’on est absolument pas geek ! C’est ce qui me tient à cœur (haha….) avec ces récits.
Quels sont tes projets en cours ?
Je travaille sur la première phase de sélection des nouvelles pour une anthologie avec les éditions Arkuiris, sur le thème des avatars virtuels et du rapport qu’on peut avoir, en tant qu’internautes, avec ces « doubles » numériques.
D’ici peu, je prévois aussi de me lancer sur un nouveau roman, de la fantasy plutôt « science fantasy », dans un univers qui pourrait ressembler un peu aux années 80-90 du monde réel, mais où vivraient aussi des orcs, des elfes, des gobelins… J’adore ce genre de mélanges ! Le plan est bientôt prêt, j’ai hâte de commencer la rédaction.
Où trouves-tu l’inspiration ?
C’est vraiment très, très variable. Pour mes histoires de hackers, c’est souvent quand je suis l’actualité tech et des derniers faits divers cybercriminels. Mais sinon, ça peut être un peu n’importe quel média : jeu vidéo, séries, autres livres (romans ou non-fiction)…
Parfois ce sont d’abord des concepts qui viennent, ou un événement central/déclencheur, parfois c’est le personnage principal, ou même un antagoniste très spécifique qui vient me motiver à créer toute l’histoire (ça a été partiellement le cas pour mon roman « Land of the Free » avec son antagoniste surfeur californien hippie qui fait du yoga sur la plage, un des persos que je me suis le plus amusé à écrire !)
Quelle est ta séance d’écriture type ?
Quand je suis en phase de rédaction, c’est généralement très intensif. J’y consacre tout le temps de travail de la journée, autant que possible, avec des extras le soir ou en weekend, selon les cas. Quand je suis lancé, l’idéal est que je puis rédiger tous les jours. Si je m’arrête ne serait-ce qu’une journée entière, la reprise va toujours être compliquée derrière, et c’est de pire en pire en fonction du nombre de jours d’arrêt…
Pour la séance d’écriture elle-même, elle commence en général par une imprégnation avec des musiques, des images éventuellement, et en relisant les derniers passages rédigés. Si j’ai bien réussi à garder le cap, ces rituels de démarrage seront rapides, mais lors de la toute première séance ou d’une reprise après un arrêt, là, c’est une autre histoire… Je peux rester coincé des heures dans cette étape avant d’arriver à lancer la première ligne…
Quel est ton auteur préféré ?
Ah, question difficile ! S’il ne faut vraiment en choisir qu’un, je pense que je dirais William Gibson. Non seulement parce que sa veine cyberpunk qui m’a lancé sur la SF et le contemporain tech, mais encore plus pour sa trilogie de romans contemporains avec « Identification des schémas » et « Code source » notamment.
Sa manière d’y aborder notre présent technologique bien réel crée une sorte de réenchantement, je n’ai pas d’autre terme. Les objets, le monde tech qui nous entourent y prennent une aura de science-fiction, presque irréelle, et c’est une perspective qui m’a incroyablement marqué en tant que personne et en tant qu’auteur.
Quelle est ta citation ou ton expression favorite ?
« The internet is the best and the worst thing that has happened to us »
Mikko Hyppönen, un expert et conférencier sur la cybersécurité et la privacy dont j’admire beaucoup le travail.
As-tu d’autres passions ?
Beaucoup trop, au niveau des loisirs je suis extrêmement dispersé… J’aime les jeux vidéo, les jeux de plateau, les séries, bidouiller de l’informatique (je collectionne de vieux ordinateurs portables que j’ai tous démontés et remontés au moins une fois), imprimer et peindre des trucs en 3D, je fais un petit peu de photo et j’aimerais me remettre au dessin… ou à la musique, ou aux deux, hahaha.
J’ai tendance à papillonner dans tous les sens entre tout ça !
Quelque chose à ajouter ?
Merci pour cette interview, et merci aux lectrices et lecteurs qui arriveront jusqu’au bout de mon monologue, en espérant que cela vous aura peut-être permis d’en apprendre plus sur mes univers, ou donné envie de les découvrir !