Interview Petra Lemon

Interview Petra Lemon

Peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai suivi des études de lettres et d’histoire de l’art. J’aurais aimé faire aussi une école d’art et un cursus de scénariste, mais les nécessités matérielles ont pris le dessus à un moment.

Quel est ton âge ? 

35 ans, mais plutôt 20 dans ma tête (et plutôt 200 quand je suis en méditation).

Comment en es-tu venu à écrire ?

Quand j’étais adolescente, j’écrivais des pièces de théâtre. En 2017-2018, j’ai fait des recherches pour une thèse en esthétique et en histoire sociale. Sauf que je n’ai jamais fini la thèse, et j’ai utilisé la bibliographie pour écrire un roman.
L’autoédition m’a procuré un sentiment de liberté très agréable.

Peux-tu nous parler de ton dernier livre ?

En 2017, Chloé trouve des lettres datées de 1762 adressées à une certaine Scarlett. Tout en subissant ses déboires amoureux, l’archiviste découvre les égarements de la passion de la jeune fille qui vit au siècle des Lumières. Les similitudes entre les deux héroïnes sont troublantes, et la lectrice se demande quel lien les unit, s’il est transgénérationnel, ou d’une autre nature…
J’y ai mis ce que j’aime en histoire, châteaux, musique, costumes, passions galantes, mais aussi des problèmes plus actuels, écologie, regard féministe, ghosting, applis de rencontre…

Quels sont tes projets en cours ?

Je suis en train de voir comment faire traduire le roman en anglais, et j’ai par ailleurs un projet de pièce de théâtre

Où trouves-tu l’inspiration ?

Ça commence par une base historique sur laquelle la fiction s’épanouit. Jean-Baptiste et Anne-Louise, Jules-David et Camille sont de vrais personnages décrits dans les archives. Je visitais les châteaux dans lesquels ils vivaient et je me demandais : “à quoi pouvait bien ressembler leur vie”…

Quelle est ta séance d’écriture type ?

Souvent, je me dis “je prends dix minutes pour écrire un paragraphe”, et trois heures après j’en suis à 50 pages et je n’ai pas vu le temps passer.

Quel est ton auteur préféré ? 

Pour les destins de femmes, j’adore Lucinda Riley (la saga des 7 soeurs) ; pour la rigueur historique et les décors, Chantal Thomas (L’échange des princesses, Les adieux à la reine). Et Eric Chevillard pour le jeu sur les clichés littéraires.

Quelle est ta citation ou ton expression favorite ? 

“Il n’y a pas besoin de faire pour être”, le prof nous dit souvent ça en méditation. D’ailleurs la méditation fait partie des étapes initiatiques dans la quête de Chloé, tout comme la rencontre avec une vieille dame qui vit en bas de chez elle et qui revient des Himalayas.

As-tu d’autres passions ? 

La danse (classique, contemporaine, bollywood), la nature, les animaux.

Quelque chose à ajouter ?

J’espère rencontrer des lectrices sur Instagram, j’y suis depuis quelques mois et la bienveillance des gens fait vraiment plaisir !