Interview Màirie D. Heydge

Interview Màirie D. Heydge

Peux-tu te présenter rapidement ?

Bonjour à tous,
Mon nom de plume est Màirie D. Heydge. Je suis Belge et habite les Ardennes Namuroises non loin de la frontière avec la France, avec mes enfants. Depuis ma naissance, dans le cocon familial le français a toujours été la langue parlée. Or, mon papa était un militaire de carrière quadrilingue, ce qui fait qu’il a été muté dans un quartier général de l’OTAN basé en Flandres. Ma soeur, mon frère et moi avons effectué toutes nos études en néerlandais. Pendant mes années d’étude j’avais 4h semaine de cours de français. Donc ma langue de base pour l’écrit est le néerlandais. C’est en aidant mes enfants pour leurs devoirs que j’ai appris énormément de choses, que j’ai progressé concernant la langue de Voltaire. J’apprends encore chaque jour.

Quel est ton âge ? 

Paraît que cela ne se demande pas à une dame ! Bon, soyons sérieux le temps de cet interview, le 19 aout prochain je fête mes 59 ans. Je suis du signe Lion 😉

Comment en es-tu venu à écrire ?

Tout naturellement. L’écriture a, aussi loin que je puisse me souvenir,  toujours fait partie de ma vie. J’ai toujours griffonné sur n’importe quel bout de papier. Même sur les murs parfois, ce qui ne plaisait pas trop à ma mère.

Peux-tu nous parler de ton dernier livre ?

Le Destin des Runes ~ livre 2 est sorti en juin dernier et le livre 1 sera publié le 11 aout. Je vais donc parler un peu des deux, si tu le permets.
Tous les deux débutent en Rogaland, qui était un royaume indépendant en ce temps là. Nous y faisons la connaissance d’Einarr Leifrson et comme son nom l’indique, et vous l’avez très certainement compris, c’ est un Viking. Cette saga est écrite du point de vue de cette civilisation. Ce grand et valeureux gaillard est très pointilleux concernant leurs lois. Oui parce qu’ils en avaient et elles étaient très strictes. 
Dans le livre 1, qui commence en automne 866, nous faisons surtout la connaissance d’Einarr, d’Iona, une jeune et frêle demoiselle écossaise et Unni, la prêtresse du clan. Cette dernière manipule les Runes pour transmettre les messages des Nornes, qui filent, ou tissent les deux termes sont utilisés, la destinée de chaque homme et des dieux nordiques. La vie n’étant pas un long fjord paisible, ils vivent des moments difficiles, sont entourés de dangers venant de toute part. Il se déroule principalement en hiver, donc pas de voyage en haute mer avec leurs majestueux navires, ou que très peu.
Einarr et son clan affrontent des dangers venant de toute part et même de là où ils ne s’y attendent pas. 
Iona est considérée comme “frêle”, tout au long du roman à cause de sa petite taille. Mais l’est-elle réellement ? 
On y découvre également deux sagas nordique parlant des dieux.
Dans le livre 2 je mets plus en avant d’autres personnages que nous avions rencontré dans le premier. On y trouve également quelques nouveaux venus. Maintenant, ces nouveaux sont-ils amis ou ennemis ? C’est la question que l’on peut se poser. 
Là aussi, il y a les prédictions des Nornes et elles ne sont pas tendres. 
Cette fois-ci il se déroule principalement lors de la bonne saison et il y a donc des voyages en mer. Einarr et son clan ne sont pas des pirates, mais des commerçants et négociants, comme l’était cette civilisation au départ. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de bagarres, loin de là ! 
On y voyage pas mal, on découvre plusieurs clans, ainsi que d’autres facettes de la vie des Vikings. 
Il y a des dangers en haute-mer, dans les iles écossaises mais également dans leur clan. 
Le tout toujours avec en fond les us et coutumes de la civilisation scandinave : de la vie courante, des entraînements aux armes, le Thing que je vous laisse découvrir l’importance qu’il tenait dans leur société. Le prologue débute en 865, le chapitre 1 au début du printemps 866. Il n’est pas une suite du livre 1. À dire vrai, ce n’est qu’à partir du livre 3 qu’on peut parler d’une suite du précédent. 
Ils sont catalogués de « romans historiques” à cause de la période, le fond historique, mais en fait, les sentiments sont pareils à ceux qu’on connaît maintenant. Eux, au fil du temps, n’ont pas changé. La peur, la joie, les peines, l’amitié, l’amour, etc. sont intemporels.

Quels sont tes projets en cours ?

Le livre 3 est terminé depuis près de 2 ans. Bientôt il part pour son ultime correction. Il sera publié vers la fin de l’année.
Le livre 4 est en pleine écriture. Il est à peu près à ¾. 
J’ai également commencé le premier tome d’une trilogie, retraçant la vie de la prêtresse Unni. Les années avant la saga: Le Destin des Runes. Le tome trois se terminera là où la saga commence dans le livre 1

Où trouves-tu l’inspiration ?

Honnêtement ? Je ne le sais toujours pas ! En me relisant le lendemain, je me pose toujours la question : mais où es-tu allé chercher ça ? Il y a également plein de documents écrits par des historiens, principalement norvégien, qui m’aident pour le fond historique, à mieux connaître cette civilisation. Dès que j’ai un doute, parce que parfois des documents se contredisent, je fais appel à une historienne en Norvège, qui me répond à chaque fois. Elle est surtout au fait des dernières trouvailles. 

Quelle est ta séance d’écriture type ?

Le matin, principalement, j’allume l’ordinateur et je m’installe avec ma tasse de café, suivie par d’autres innombrables tasses. En premier j’ouvre ma playlist, oui parce qu’il me faut de la musique pour écrire, pour m’évader et me retrouver là-bas. Ce n’est donc pas n’importe laquelle ! Elle est bien spécifique avec des morceaux choisis avec soins. Puis je commence par la relecture de ce que j’ai écrit la veille, pour me remettre dans le bain si l’on peut dire. Je place mes doigts sur le clavier et ça démarre. Lors de mes séances d’écriture, la seule chose dont je suis conscient est que ma tasse est vide ! Le soir, je suis étonnée de l’heure et là je me dis que je suis une mère bénie des dieux, car à aucun moment mes enfants me disent “tu ne crois pas que tu devrais penser à préparer le repas?”. Je sauvegarde mon fichier et j’éteins l’ordinateur jusqu’au lendemain. C’est le lendemain que je découvre ce que j’ai écrit.

Quel est ton auteur préféré ? 

Tolkien, sans aucune hésitation. 

Quelle est ta citation ou ton expression favorite ?

À ma grande honte, je dis souvent “bordel”.  

As-tu d’autres passions ? 

La lecture, le dessin, la broderie, le tricot et le crochet d’art. 

Quelque chose à ajouter ?

Peu importe l’âge qu’on a, il faut oser. Jamais je n’aurais cru publier un jour. Encore moins que des lecteurs me disent “on a adoré ton roman”. Il faut arrêter de se dire “quoi à mon âge ?” Pourtant, suivant les conseils de ma meilleure amie, j’ai publié à mon âge. Comme quoi.
Oui, il faut aller au bout de ses rêves, au moins “essayer”. Qui ne tente rien, n’a rien et vivre avec des regrets ce n’est pas réjouissant. 
Donc oui, faites-le, allez au bout de votre rêve, qui peut dire à l’avance quelle porte cela va ouvrir ?

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